Aller faire des courses au marché pour les réserves du pharaon. Si ce n’était pas une bonne raison de sortir du Palais. Pas qu’elle voulait spécialement en sortir, elle appréciait tout le monde ici mais la petite Âamet avait été soudainement prise d’une envie d’aller dehors tout simplement ! Elle informa donc la servante en chef – une amie de sa mère- qu’elle allait se charger de faire quelques courses. Celle-ci lui donnait donc de l’argent, une petite bourse qu’elle cachait bien dans sa manche avant de partir.

« J’y vais ! A toute à l’heure ! »

Pressée de sortir et d’aller acheter de bonnes choses que Sa Majesté pourra manger Âamet se mettait à courir un peu. Elle ne craignait rien hein ? Après tout il n’y avait pas trop de malformations sur le sol ici et BAM. Oui, bah, il y avait surement une seule malformation à l’entrée et, c’était obligé qu’Aamet titube dessus, s’emmêle les pieds et se cogne. Comme si c’était inscrit dans son destin. Voire même dans son ADN, elle devait avoir un gêne qui lui faisait se prendre toute sorte de choses en pleine face.

« Kyaah ! »

Et en l’occurrence là, et bien elle sentait quelque chose de relativement mou, elle tombait et elle avait sûrement attiré quelqu’un avec elle, bien sûr, elle ne pouvait pas faire pire. En tout cas elle lui était bien tombée dessus.

« Oh… Pa… Pardon ! Je suis désolée ! Vous allez bien ? »

Pourquoi faut il toujours que les choses se compliquent? en tout cas c'est la première pensée qui le traverse lorsqu'il sens quelque chose s'abattre sur lui soudainement... Mais déjà commençons par le commencement sa serait une bonne chose pour tous.

Leonidas s'était levé assez tôt ce jour la, il avait passé pas mal de temps a entraîner les recrues de la garde royale, laissant d'autres personnes s'occuper de la garde du palais quand il était absent ce qui est pour l'instant la moindre des choses. Donc il a entraîné les recrues assez durement, les épuisant a la tâche sous le dur soleil d'Egypte, après tout, si l'on veut être les meilleurs il faut donner le meilleur de soi même non?

Mais il y avait un endroit ou il échouait, c'était dans la maîtrise de son kâ... Il est si faible ordinairement mais peut atteindre un tel degré de puissance... Tel qu'il n'avait jamais revu sa de sa vie même a l'entraînement des mages et des prêtres. Mais son kâ avait atteint cette puissance grâce a la peur extrême qu'il avait ressenti, cette émotion qu'il maîtrise depuis tout ce temps... Peut être que...

Et bien sûr c'est a ce moment la qu'il allait avoir une brillante idée qu'il sens quelque chose lui rentrer dedans, le faisant perdre l'équilibre juste avant qu'il franchisse les portes du palais. La rattrapant en même temps qu'il la rattrapait, il finit par heurter heurter le sol dos en premier ce qui amène sa tête a heurter le sol et pendant quelques secondes il voit des étoiles avant d'entendre la jeune fille parler.

Il la regarde en arquant un sourcil, ses longs cheveux rouges attirant d'abord son regard et il dut admettre qu'il s'était fait heurter par une jeune fille plutôt séduisante. Puis il remarque qu'elle porte la tenue des servantes et il s'étonne de ne jamais l'avoir vu avant. Et pour finir elle lui demande si sa va... bah sa pourrait être pire de son point de vue, il aurait pu tomber sur une vieille mégère qui le frapperais de sa canne...

"Oui tout vas bien mademoiselle, ne vous inquiétez pas pour moi j'en ai vu d'autres"

A cette distance, il pouvait voir que les gardes royaux devant le palais se retenaient de rire, après tout il ne s'était jamais imposé de par son titre et avait gagné le respect de ses hommes par ses actions. Il leur permettait donc d'être un peu laxiste avec lui pour renforcer les liens, il leur permettait de se moquer de lui et surtout de dire s'ils pensent qu'il s'est trompé même si au final la décision lui reviens a lui ou a son supérieur. Comme il a rarement tort sa ne change pas grand chose. Fin bref, les soldats se retiennent de rire, le jeune homme se redresse et lui tapote le nez en souriant:

"Tu sais que tu es assise sur mon ventre et que même si t'es jolie j'aimerais bien pouvoir me relever"

Il décide de ne pas lui dire son titre histoire qu'elle n'aie pas d'ennuis, il ne voulait pas qu'elle soit renvoyée parce qu'elle est un peu maladroite. Après tout une servante qui heurte un noble est mal vu.

Bim, boum, bam. Voilà qu’elle s’était superbement vautrée sur quelqu’un. Fallait pas dire qu’elle n’avait pas l’habitude, mais là elle faisait fort tout de même. Elle n’entrainait que rarement ses « partenaires » dans sa chute. Elle s’excusait, elle aurait pu continuer à le faire pendant des heures parce qu’elle était terriblement désolée. Il lui disait qu’il n’avait rien. Est-ce qu’il était habitué ?

« Oh.. Vous… vous êtes sûr ? Vous n’avez vraiment rien… »

Si elle s’était arrêtée dans sa phrase parce qu’elle l’avait regardé et elle ne s’attendait pas à voir… a voir un étranger tout simplement, des cheveux blancs, la peau plutôt pâle… elle ne s’attardait pas sur sa tenue. Elle était un peu ébétée, alors elle ne bougeait pas. Encore une autre maladresse non voulue et elle ne voyait pas les gardes rire, parce qu’elle leur tournait le dos. Et puis bon, même si c’était le cas, elle aurait juste pensé qu’ils se moquaient d’elle. Et voilà qu’il la ramenait à la réalité Elle rougit, encore plus qu’elle ne l’était déjà lorsqu’elle remarquait sa position plus que gênante et le compliment qu’il avait lancé comme ça.

« Euh je… Be-Bien sûr… »

Rapidement Âamet se leva, et s’enleva de lui, elle s’inclina même plutôt bas avant de rajouter.

« Je suis vraiment désolée monsieur. Je suis terriblement maladroite. » Un petit blanc de quelques secondes s’installa avant qu’elle ne continue. « Hum… Vous… Vous êtes étranger ? Enfin… Je veux dire… Vous êtes venu faire quelque chose ici ? »

C'était trop mignon du point de vue du capitaine mais vraiment inutile. Est ce qu'elle ignorait a qui elle parlait? Surement d'un sens, sinon elle serait déjà en train en train de le supplier de l'excuser. Il avait connu les pires champs de bataille au nom du pharaon alors le jeune capitaine ne souffrira pas tellement d'une chute dans le genre. Il finit par lui sourire et lui tapoter sur la tête:

"Je n'ai rien, puis promis si j'ai en fait quelque chose promis je t'en parlerais."

Son compliment déguisé la fait rougir, cela la ramène comme dans ce monde et Leonidas se demande si ce n'est pas la cause de sa chute... Si elle est trop dans la lune cela expliquerais tout. Il se dit avec amusement qu'il lui apprendra peut être a se concentrer, la méthode militaire permet selon lui d'inculquer presque tout. Elle se relève avec une vitesse et une souplesse qui trahissait aux yeux du soldat surentraîné une certaine habitude, la même avec laquelle il dégainait son épée par exemple.

Il se relève souplement a son tour, frotte un peu ses vêtements avant d'avoir l'impression qu'elle le scrutait. Il la regarde un peu alors qu'elle s'incline. Sérieux ce que cela le blase de voir les gens s'incliner sur son passage... Il aurait bien aimé juste qu'elle s'excuse qu'ils plaisantent un peu et qu'il l'emmène faire un tour et peut être plus. Etre noble dès fois c'est trop embêtant a son goût. Néanmoins, elle finit par lui demander toujours inclinée si il est étranger.

Sa le laisse un peu muet alors que les gardes plus loin blêmissent un peu, ils savaient qu'il détestait aborder ce sujet, le fait pour lui d'être a moitié grec était une de ses plus grande honte. Mais cela veut dire autre chose, c'est qu'elle ne voit absolument pas qui il est. Il pose doucement une main sur sa joue pour la lui caresser doucement, il fait en sorte de la relever sans décoller sa main de sa joue:

"En effet, je suis grec. Je suis juste venu faire un tour au palais, parler un peu et tout et tout."

Il continue de lui caresser sa joue d'un air détaché, se disant que sa compagnie est assez amusante et divertissante. Il se dit qu'il lui demandera de passer a un moment ou a un autre, il a bien envie de voir sa tête lorsqu'il lui annoncera son grade et son ascendance. Il sent que sa sera bien amusant. Plus loin les gardes soupiraient de soulagement.

Et voilà qu’il lui tapotait un peu la tête. Et elle rougissait encore plus. Non parce qu’elle n’avait pas l’habitude qu’un inconnu lui fasse cela… En général les gens sur lesquels elle tombait ou que sa maladresse avait embêté l’espace d’un instant la grondaient, riaient – gentiment ou non, ou alors étaient simplement gentils et lui pardonnaient. Là et bien… C’était la première fois qu’on faisait ce geste.

« D’accord, vous pouvez sans problème me trouver au palais pour ça ! »

Bon la elle s’absentait, c’était pas très fréquent, 90% de son temps elle le passait à l’intérieur du palais, le reste soit dehors au marché ou près du Nil pour s’aérer un peu l’esprit. Ce qu’elle avait prévu de faire le lendemain d’ailleurs. Et voilà qu’elle était surprise par ce qu’il faisait – encore, décidemment il n’est pas comme les autres ! – il lui caressa doucement la joue avant de l’obliger à relever la tête. Il n’aimait pas qu’elle s’incline ? C’est vrai que faire la conversation avec quelqu’un avec la tête baissée ne devait pas être très intéressant. Il était donc bien étranger, il était venu faire un tour au palais. Elle recula cependant d’un pas. Elle n’aimait pas trop qu’on lui caresse la joue comme ça elel trouvait ça.. malsain… Même si cela partait sans doute d’une gentille attention.

« Ooooh, et vous avez une autorisation pour rentrer dans le palais ? J’espère ne pas vous apprendre que c’est plutôt… réglementé.. »

Non vraiment, elle ne voyait pas qui il était.