MIAH&LUKA — Je me retrouve au matin, sur la mauvaise voie..

Date d'inscription : 20/06/2012

Si j'étais moi, ni la montagne a gravir au bord du vide, la neige a venir ne me feraient peur. Si j'étais moi ni les pages à ecrire, ni de trouver les mots pour le dire... ne me feraient peur Mais je me lache la main, je m'eloigne de moi je me retrouve au matin, sur la mauvaise voie.... Quand on se perd en chemin, comment venir à bout, de ces efforts inhumains qui nous menent à nous. Si j'étais moi, ni les démons que je cache, les idées noires, les flammes que je crache, ne me feraient peur.

Matin - Le port : Je suis une loque. Une véritable loque. J'ai failli ecrire venerable, mais malheureusement c'est pas le cas du tout. Quoi que... Une loque peut elle être venerable ? Ben j'sais pas. Mais quoi qu'il en soit, je loquise. [ce qui n'a rien a voir avec Loki, le pauvre laissons le, la ou il est ] Soit. Bref. Je sais plus... Fallait dire que je devais avoir encore assez d'alcool dans le sang.. Oui je vous entends de la, « C'est MAAAAAAL Luka. A 17 ans on finit pas ivre dans un bar, a aller coucher avec la premiere serveuse aux yeux verts venue » Et pourtant... Enfin, elle m'avait laissé un gout amer dans la bouche, le gout des regrets. Mais sur le moment c'était vachement cool quand même. Et puis pendant allez... 18 minutes je n'avais pensé à rien. Je vous le concede 18 minutes pour ces choses la, c'est court mais quand on est alcolisés et puis qu'on n'y met pas son coeur ben c'est pas forcement trés long. Quoi qu'il en soit... Stop les details. J'avais mal à la tête, et je marchais, la gueule comme un zombie. Le khol mal ajusté. Image de la décheance d'une jeunesse que je n'ai plus...

Le port... ? Pourquoi j'étais la déja... ? Ah oui, on etait Lundi matin et je devais retourner à la Duel Academie, pour honorer mon uniforme et le prix de l'inscription... Parce qu'il fallait pas croire, mais c'est cher payé cette academie merdique. Bon, peut être pas si merdique que ça. Mais l'etoile des Obelisk que j'etais, n'en avait strictement plus rien a foutre. Je voulais juste... En apprendre un peu plus sur les duels des ombres, retrouver un type, le tuer... Et partir dans un autre pays pour fuir les autorités... Beau programme non ? Arf bon je devais en parler à personne, ça risquerait d'être mal vu... Mais soit. Du coup je faisais quoi... ? Enfin, je voulais faire quoi... ? Ah ! Le bateau ? Les horraires indiquaient qu'il serait la dans 3/4 d'heure.. Bon je serais en retard tant pis. Un soupir blasé, et prennant mon mal en patience je m'asseyais sur un banc, le regard dans le vide... Comme si je ne savais pas vraiment quoi faire. En meme temps... C'était le cas non ? J'allais pas partir à la peche aux moules en pleine matinée... Et .. Rien que de penser au double sens j'avais envie de vomir. Peut être un peu la gueule de bois la Luka non ?

J'avais passé une mauvaise nuit. Ca, on peut le dire... Mon immense et incommensurable possessivité doublée d'un cas affligeant de jalousie avait encore fait des siennes. Le soir, quand Adam était rentré, j'avais flairé sur lui le parfum d'une femme. ... Bien imprégné, le parfum. Autrement dit, il n'avait pas fait que discuter avec elle. J'ai beau savoir que je n'ai pas l'exclusivité, ça me rend malade. Ma réaction ? Dès qu'il a eu le dos tourné je suis parti. Un peu lâchement, d'accord... Mais je ne voyais rien d'autre à faire, sur le coup. J'en suis venu à souhaiter ne pas avoir ce fichu flair de chien, ça m'aurait évité d'avoir mal. Mais voilà, c'était arrivé. Et je n'y pouvais rien, alors bon...Autant essayé de vivre avec.

Hum... ? Oui, j'vois où vous voulez en venir. On ne réagit pas comme ça avec ce genre de relations, hein ? Sauf que moi, j'ai un coeur d'artichaut. Et que moi, je ne suis pas capable de séparer le sport de chambre et les sentiments. Alors forcément, ça déborde toujours. Et j'en viens à souffrir inutilement. M'enfin, je ne me plains pas... Au mois je ne vagabonde plus comme un chien errant.

... Quoique là. Si, justement. J'avais passé la nuit à marcher au hasard dans les rues. Je ne cherchais rien de particulier. Ou du moins, pas que je sache. Je voulais juste m'aérer un peu, me changer les idées. J'en avais besoin. J'aurais voulu voir clair, mais tout me semblait embrumé. Quelle situation compliquée...

Alors que j'approchais du port, mon estomac se mit à gronder de mécontentement. Agacé, je couchai mes oreilles en arrière en jetant un oeil à mon ventre.

- Eh, moi aussi je sais grogner... ! Ca va, j'rentre bientôt...

... Ouais, je parlais à mon estomac. Moi, allumé ? Si peu... De toute façon, je n'en avais rien à fiche. Pas envie de me préoccuper de ce que je pouvais avoir l'air. J'avais d'autres trucs en tête, et bien plus importants.
En relevant la tête, mon regard doré se posa sur une fille, assise sur un banc non loin. ... Vraiment pas loin.

... Oups.

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Qu'est ce que j'en sais de ce que je fais... ? Qu'est ce que j'en sais de ce qui se passe... ? Je suis tellement perdue dans mes pensées qu'un vaisseau extraterestre peuplé de vaches mutantes pourrait s'ecraser devant moi que je ne le verrais pas. Je ne verrais pas non plus les vaches en questions danser la polka. Parce que je ne prete pas attention au monde qui m'entoure. Parce que je ne suis pas presente dans l'instant present. Parce que tout simplement je n'en ai rien a foutre, du monde, et de ses polka. Et je soupire un peu, si j'en crois l'heure sur mon cellulaire le bateau n'est pas pret d'arriver... Et si j'en crois les petits icones qui s'affichent on a tenté de m'appeler. Plusieurs fois. Les gens ne semblent pas comprendre que je veuille me couper du monde. Mes connaissances. Mes amis d'Obelisk Blue... Enfin mes amis si l'on puis dire. Personne me comprennait. Bon ça faisait un peu emo, ou pauvre fille trop dark... Mais vous connaissez beaucoup de personnes de 17 ans qui ont vecus ma vie ? Enfin... J'etais pas du genre à me complaire dans la tristesse et à me plaindre de tout,... Fallait peut être un peu que je me ressaisisse non ? Ben... On verrait demain. Pour le moment j'attends le bateau. Quoi que.. J'irais peut être pas en cours. Qui sera la pour me faire la morale... ? J'ai plus de parents et la femme qui avait ma garde est morte. Je crois qu'on peut dire que je suis livrée a moi même alors... Plus de leçons de morale. Plus rien ! La liberté. et ben croyez moi. La liberté ça suce. Voila.

Perdue dans mes pensées pas trés intelligentes pour une fois, j'entendais a peine une voix assez masculine parlait à quelqu'un... quelque chose qui grognait. Et qui parlait de grogner aussi. Un peu surprise, et curieuse de savoir... Qui qui qui était le snorkies assez fou pour faire ça. ou plutot dire ça.. Je levais la tête. Mais rien. Personne. Ok... Je devenais folle. Ou alors c'était les relents d'hier. Allez savoir. Je soupirais un peu, et puis je remarquais un chien. Grand chien blanc un peu maigre... qui marchait par la. J''avais toujours adoré les animaux moi.. Quand j'étais plus jeune j'avais un chat , bon c'était pas vraiment le mien, c'était un chat errant qui était venu trainer devant le manoir. J'l'avais recupéré, nourri, bien traité et c'était devenu mon premier ami. Jusqu'a ce que ma mere le chasse a coup de fusil... Voir son premier ami exploser au sol sous les coups d'un fusil a pompe... ça a de quoi choquer un gosse je crois. Bref ! Tout ça pour dire j'aimais les animaux, du coup je regardais le chien et je tendais les mains comme pour lui dire « tu peux venir, t'aura des papouilles ». Attendant un peu qu'il s'approche je marmonais... « Tu sais, je deviens un petit folle. J'aurais juré entendre des voix... » Bouarf ouais. Je dois être folle c'est tout.

Une femme. L'une de ces fichues créatures aux courbes gracieuses qui osaient me piquer mon Adam, presque juste sous mon nez. Ou ma truffe plutôt. Bah, quelle différence ça fait, de toute façon ! L'une de ces traîtresses, donc, qui me tendait les bras, l'air de dire qu'elle allait m'offrir des caresses... Bah tiens. Je ne m'abaisserais pas à ça, non mademoiselle.

Oreilles plaquées en arrière, je levai le museau avec un air dédaigneux et commençai à faire demi-tour, la queue bien haute, dans une parfaite attitude de snobisme. ... Mais qu'est-ce que je fichais, moi ?! Décidément, j'étais à côté de mes pattes, ce matin-là. J'avais juste l'air d'un parfait crétin, oui. Et puis... En tournant à nouveau mon museau vers la jeune fille, je remarquai sans peine qu'elle ne semblait pas être dans un meilleur état que moi... Elle aussi avait des problèmes ? Sûrement... Les temps étaient durs, mine de rien, et pas que pour les chiens. Elle n'avait pas l'air bien méchante... Et surtout, depuis quand est-ce que moi je me permettais de juger les gens sans les connaître alors que je me trouvais dans un état pareil ? C'était l'hôpital qui se foutait de la charité !
... D'autant que je n'ai pas grand chose à reprocher aux femmes, en fait. Certes, ce n'est pas avec celles-ci que j'aime batifoler, et alors ? Il en faut pour tout les goûts, comme dirait l'autre... Même si en général c'est plus traître qu'un homme. Heheum ! Bref.

Je lâchai un profond soupir, pesant le pour et le contre... Et décidai finalement de m'approcher d'elle. Tranquillement, je vins m'asseoir à un mètre environ, la toisant dans les yeux. ... Je lui parlais, ou je lui parlais pas ? Oooh, tiens ! Et si je lui parlais, allait-elle m'attraper pour m'envoyer dans un laboratoire d'expérimentations ? Peut-être bien ! Comme ça je serai fixé ! Si Adam tenait vraiment à moi, il viendrait me sauver... Mouais. Ca c'est un truc digne d'un film à l'eau de rose de série Z. Rien qui ne puisse arriver dans la vraie vie, quoi. Mais quel crétin je fais...

Oh et puis zut, advienne que pourra.

- Non, tu ne deviens pas folle. Oui oui, je suis un chien, et je parle.

Quelque part, elle semblait avoir besoin qu'on lui prouve qu'elle n'avait pas encore perdu la tête.

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Et le chien, si il parle, est ce que c'est un chien ou est ce que c'est une hallu... ? Enfin, il semble pas trés sympathique. J'aime les animaux pourtant tu sais... ? Mieux que les humains. Parce que depuis qu'elle est plus la, j'aime plus les humains. J'ai plus aucune foi en la race humaine, et y'a pas un humain pour rattraper l'autre. Certains sont des morceaux de viande, des sex toy et d'autre sont juste des nuisibles... Les animaux c'est gentil. C'est doux. On peut leur parler. Ou peut etre juste que je suis desabusée. C'est peut être un peu ça ouais... Okay ouais c'était ça a 100/100... Mais qu'importait, je regardais le chien et j'avais juste envie de fondre en larmes. Vous savez ce que c'est d'avoir l'humeur qui fait des hauts des bas... D'avoir l'humeur qui trepignent. De passer du rire aux larmes... ? Ouais on peut dire bipolaire, je dirais surtout depressive... Qu'importe. Et le chien ne s'approchait qu'un peu de moi... même lui, il voulait pas m'aimer.

T'es un déchet Luka. Ouais peut être enfin, même les dechets ont besoin d'affection, et j'aurais bien aimé papouiller le toutou... Enfin pas contre son gré.. Le viol, même chaste c'est pas mon crédo. Enfin soit. Je perdais un peu espoir et patience, quand il reccomenca a parler. Okay, alors je ne revais pas. Toutou parlait bel et bien. Okay... Pourquoi pas ? « Okay ! C'est cool... Je suis pas encore totalement folle alors. Tu t'appelle comment ? Tu veux des caresses ? » Un triste sourire se glissait sur mon visage, alors que j'essayais de me rappeler si j'avais quelque chose à manger dans mon sac... Ouais non, ça ne me choquait même pas.... un chien qui parle. C'est cool... Bouais j'allais quand meme poser la question...

« Comment ça se fait que tu parle... . ? »

Elle semblait gentille. Elle n'avait pas fait de crise d'hystérie, elle n'avait pas attrapé son portable pour appeler la fourrière -ou pire un laboratoire bizarre aux méthodes plus que louches-, elle n'avait pas attrapé la première chose qui passait pour me la lancer sur le coin du museau.... Non non, rien de tout ça. A vrai dire, elle avait juste... L'air de trouver ça presque normal. Comme si on croisait tout les jours un animal qui parle. Mine de rien, ça me faisait du bien de voir que je pouvais encore parler à quelqu'un de normal sans que je me fasse à tout les coups traiter de monstre ou d'erreur de la nature, voire les deux.
Oui, elle avait l'air gentille.

Elle me demanda comment je m'appelais, et si je voulais des caresses. J'inclinai la tête de côté, un peu perplexe. D'ordinaire, les gens ne me demandent pas mon avis. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvé avec des marmots accrochés à mes pattes, ou bien à mon museau. J'adore les enfants, alors je prends sur moi et je fais le gentil chien, mais j'avoue que parfois, j'ai envie de montrer les crocs. Juste histoire de rappeler que non, je ne suis pas qu'une peluche. J'ai des sentiments, moi aussi. ... Même si à cet instant précis, j'avais l'impression qu'on les avait impitoyablement piétinés.

Bon, et si je lui répondais, à la demoiselle ?

- Moi c'est Elemiah. Je m'avançai pour venir m'asseoir entre ses jambes, mes yeux ne quittant pas son visage. Je veux bien des caresses, tu n'as pas l'air bien méchante. Et si je parle, c'est que je suis aussi humain que toi. J'ai juste pas eu de chance, et je me suis retrouvé maudit. Et toi, tu t'appelles comment ?

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Je crois que c'était plutot surprenant que je reste calme comme ça... Normalement peut être que j'aurais du partir en courant ou des trucs comme ça... Mais j'étais pas ce genre de fille. J'étais d'aucun genre d'ailleurs. J'étais juste moi. Instable et imprévisible. Du coup au lieu de fuir, j'avais posé plein de questions au toutou... Qui visiblement donc, n'en était pas un.

« Elemiah. » je repetais un peu son nom, et doucement, aprés avoir recu sa permission, je me mettais à lui flatter la fourure. Joli chien blanc. Mon coeur se serrait en apprenant qu'il s'agissait d'un homme, un homme qui aurait été maudit. Ça me faisait mal... ? Et ça me rendait curieuse. Doucement, je continuais de le caresser, en tentant de perdre mon regard dans ses yeux de chien. Ses pupilles etaient sombres, et puis, il était plutot maigre. J'esperais qu'il était bien nourri quand même. Je pourrais le ramener à l'academie peut être... ? Non. il avait probablement un ancien ami humain qui le gardait, ou peut être meme une famille. Enfin bref ! Je souriais doucement, et je lui donnais toute la tendresse dont j'etais possible à travers mes mains.

« Moi je m'appelle Luka... Je ne connais pas beaucoup la chance non plus, et je suis... maudite à ma façon.. » Un haussement d'épaules... Ma vie. Vallait pas la peine d'etre racontée non... ? « On t'a maudit pourquoi... ? Parce que t'etais trop gentil ? » Un leger soupir de ma part... Si ça se trouvait, lui aussi ça c'était fait pendant un duel des ombres ! Allez ! On allait verifier. Je souriais un peu, et gratouillais doucement sous le menton. « Ça s'est passé comment ? Enfin si tu veux en parler .. »

Elle était très gentille. Est-ce que je méritais tant d'attention, moi qui l'avait ignorée et qui m'apprêtais à la snober royalement ? ... Pas sûr. Mais il y a une chose dont j'étais certain. Je la trouvais vraiment sympathique. J'avais du mal à comprendre pourquoi les gens se montraient aussi gentils avec les animaux. Après tout, je n'étais jamais qu'un chien errant, pour la plus grande majorité des personnes que je croisais. Et à part avec quelques exceptions, à chaque fois j'avais droit aux mêmes exclamations attendries, aux mêmes caresses et aux mêmes réflexions du genre "Oh maman, il est gentil et tout mignon ce chien ! On peut le garder ?" ... Sauf que je suis humain, moi. Je n'appartiens à personne. Enfin, si. Mais ça c'est à moi de le décider, d'abord. Non mais et puis quoi encore...

En tout cas, j'aimais ses caresses. Elle s'appelait Luka. Un joli nom. J'ai connu un garçon qui s'appelait Luka, quand j'étais un peu plus jeune. Sacrément séduisant, d'ailleurs... Hum ! On se remet les idées en place !
Maudite à sa façon ? ... Tiens. J'avais donc vu juste en pensant qu'elle aussi avait vécu des moments difficiles. Peut-être même plus que moi. Après tout, je n'étais pas tant à plaindre que ça... Au fur et à mesure, je commençais à reprendre le contrôle de mon corps et de mes métamorphoses. Il m'arrivait de rester humain après le temps qui m'était normalement imparti. Je voulais croire que les choses pouvaient redevenir comme avant. Enfin, pas tout à fait, évidemment. Mais bon... L'espoir fait vivre... ! Bah qu'est-ce que je vivrai vieux, 'tain.

- On m'a maudit parce que je draguais les filles de mon quartier, soit disant... Mais je suis gay, zut à la fin. Et c'est parce que j'ai perdu un duel que je me suis retrouvé comme ça.

Je voulais en savoir plus sur sa propre malédiction, mais ce n'était pas correct, on se connaissait à peine... Fichue curiosité.

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Est ce que j'étais un alien... ? Est ce que j'étais quelqu'un venu d'une toute autre planete amenée sur terre pour souffrir... ? Non, bon, je delirais un peu la, c'était les relents de vodka. Bref, je lui grattais la tête doucement, comme si il était quelqu'un de trés precieux. Et puis il l'était non ? Il était doux, il avait l'air d'une gentillesse sans borne. J'étais comme ça moi, je m'attachais vite. Il suffisait d'un sourire, de quelqu'un de trop doux et... je m'attachais. On se retrouvait vite avec une Luka prete à risquer sa vie pour vous faire sourire.... A part que, j'essayais d'eviter maintenant... Enfin stop ! Trop de pensées tuent les pensées, surtout quand c'est desordonné comme ça.

Du coup je le questionnais sur sa malediction. Ça passait déja à mille à l'heure dans ma tête, il y'avait peut etre une solution. Peut être que.... Non. Ce n'était pas à moi de m'occuper de ça non ? Comme je l'avais déja dis, il avait probablement une famille... Je n'étais qu'une inconnue qui trainait sur ce coin de la planete en meme temps que lui ce matin.

Maudit parce qu'il draguait les filles... Gay... Et quoi ? Au terme d'un duel... La mes poils se herissaient. J'étais peut être completement perdue dans ma tête, mais ça je le comprennais.... Doucement je laissais tomber ma main a coté de sa tête. J'avais arreté les caresses, sous le choc. A chaque fois que j'y repensais... A part detruire des vies, les duels des ombres n'avaient rien fait...de bien. Mes yeux se teintaient de tristesse et puis je me retprennais vite.

« Je vois... La plupart des humains sont debiles... Et méchants. Surtout méchant. Les duels des ombres n'apportent rien de bon. » J'avais l'air fataliste... Mais en parlant de ça j'étais partie dans mes souvenirs douloureux... Merde quoi.

Owh... Visiblement, j'avais fait une gaffe. Pourtant, il me semblait pas. Je pensais même être resté correct... ! Pour ça que je n'avais rien demandé sur sa "malédiction", je ne voulais ni lui rappeler de mauvais souvenirs, ni la mettre mal à l'aise. Sauf que, selon toute vraisemblance... Bah je m'étais planté. Royalement. Pour changer, hein... Qu'est-ce que ça fait du bien de temps en temps de se planter... ! C'est de l'ironie, pour ceux qui n'auraient pas saisi. On ne sait jamais, y a des attardés parfois. Bref... Qu'est-ce que je disais, déjà... ? Ah oui.

Donc, Luka avait l'air perdue dans ses pensées. Presque blessée... Qu'est-ce qe j'avais bien pu dire de si terrible ? Sur le coup, je m'en voulais. Je déteste faire du mal aux gens, sûrement parce qu'on m'en a trop fait. Je veux aider les autres, pas leur pourir la vie. Je ne sais que trop bien quel effet ça peut faire quand on foule au pied l'existence de quelqu'un... Ma vie à moi, on peut dire qu'elle a été sapé à la base, en quelque sorte. J'avais tout à refaire, ou presque. Pour le moment, la seule personne en laquelle j'avais confiance était un prof de maths volage chez lequel je vivais, et dont j'avais eu le malheur de tomber amoureux... Quelle chance, n'est-ce pas ?

Duel des ombres... ? Je ne savais pas franchement ce que c'était. Mais elle, elle semblait persuadée que c'était ce qui m'était arrivé. Peut-être... Parce que elle aussi, elle avait perdu quelque chose comme ça ? ... Oui, sûrement. A voir son expression, ça devait être ça. Et moi, comme un idiot, je venais de remuer le couteau dans la plaie. Bien joué, Elemiah ! Encore une fois tu prouves que tu es un parfait abruti, bravo !

Allez, on essaie de la dérider. Je lui mordillai délicatement la main, un signe d'affection typiquement canin, que jusqu'à maintenant je réservais à Adam, quand je voulais attirer son attention. Puis je me dressai sur mes pattes arrières pour lui faire une léchouille sur la joue.

Allez, Luka, fais-moi un joli sourire...

Date d'inscription : 20/06/2012

J'étais pas la plus gai des filles ça c'était sur. La plus gay peut être, et encore... On devait probablement trouver plus gay que moi. Moi je n'avais aimé qu'une seule ... Non bon j'essaye de mentir, mais c'est pas parce qu'elle etait morte qu'il fallait que je rende notre amour plus sain. Ça avait été une relation chaotique, d'ailleurs, je crois que je ne pouvais entrainer que le chaos. Partout la où je passais. Hum. Soit. J'etais peut etre un peu negative, mais il fallait m'excuser, je ... je m'etais tellement perdue que j'avais oubliée que je n'étais plus seule. Mais voila, le mordillage tout chou et la lechouille sur ma joue, me firent realiser mon erreur. J'avais fais s'inquieter un gentil toutou...

Tout doucement, je passais ma main sur sa tête, le calinant autant que possible. Tant pis les yeux humides... Je ne pleurerai pas. Je ne savais pas pleurer de toute façon, ça ne sortait jamais. Je haussais un peu les epaules. Blasée comme toujours. « Je suis desolée. Je te dois des excuses je crois. Ou plutot des explications... » Tout ça, d'une voix eraillée fatiguée, sans arreter les caresses. « La seule femme a jamais s'être occupée de moi, à jamais m'avoir tendu la main pour autre chose que mon argent ou pour mon nom.. Autant le dire, la seule femme a m'aimer, m'a été arrachée l'été passé par un duel des ombres... Elle a perdu. Ils ont pris son ame. C'était fini. » Je resumais mal, je ne savais pas vraiment raconter mon histoire... Quand je restais comme ça... focalisée sur elle, je ne savais plus parler. Et pourtant, les dieux savaient que j'étais une bonne oratrice. Ou que j'aurais pu l'être.

Effectivement, ce qui lui était arrivé n'était pas exactement ce qu'on appelle un conte de Fées. A vrai dire, ce serait même son exact inverse. La pauvre avait perdu la fille qu'elle aimait, et en était manifestement restée profondément marquée. Je n'ai aucun don d'empathie, et pourtant je ressentis un pincement au coeur en l'entendant se confier ainsi à moi. Alors qu'elle me connaissait à peine. Ca me touchait, parce qu'elle aurait bien pu me considérer comme une sorte de... Sous-personne, disons. J'en connais quelques uns qui ne se seraient pas gênés pour me faire savoir que ma malédiction me rendait inférieur à leurs yeux.

Alors qu'elle me caressait -autant pour me rassurer moi que se consoler elle-même je crois bien- je frottai mon museau contre ses mains en agitant doucement la queue. Ouais, je suis un gentil chien... Un peu trop gentil, vous direz certains. Je me laisse marcher sur les pattes. Oui, je sais. Et je tolère presque n'importe quoi. Je pourrais servir de paillasson je crois que ça ne me perturberait pas plus que ça. On prend l'habitude de ce genre de choses.

En attendant, je ne voyais pas ce que j'aurais pu dire pour lui faire oublier tout ça. Je savais que c'était impossible, mais je voulais quand même essayer. Parce qu'elle avait été gentille avec moi, et qu'elle me traitait comme un humain. Je voulais lui rendre la pareille. Et tenter de lui rendre le sourire rien que pour quelques instants.

Date d'inscription : 20/06/2012

J'avais pas vraiment une idée de ce qui m'étais passé par la tête. Mettons ça sur la gueule de bois... Et puis restons calme. En tout cas je le papouillais. J'avais l'impression de m'être fait un ami, enfin c'était peut être une fausse impression, c'était peut etre je ne sais quoi. Mais moi j'étais bien la, en sa compagnie. Et je n'avais pas envie d'en partir... Pourtant bientot je devrais prendre le bateau pour aller en cours, montrer à la Duel Academy que j'existais encore, que je n'étais pas morte jetée dans un coin de la ville, violée par des gens mal intentionné. Cela dit, si ils me violaient c'est qu'ils etaient par nature mal intentionné, mais soit, je divaguais un peu et je continuais à le papouiller. Et paf, un bisous sur la truffe.

« T'es vraiment, vraiment gentil tu sais. Desolée... Et merci de m'avoir écouté. » Un doux sourire, je reprennais mes caresses de plus belle. Et non, je n'étais pas formalisée du tout d'avoir croisé un chien qui parle, fallait croire que j'étais cool et zen surtout. Et puis... 'J'avais vu tellement de choses que bon... On pouvait dire que j'étais blasée.

« Dis moi Elemiah, y'a quelqu'un qui prend soin de toi quelque part ? » Pourquoi est ce que je voulais savoir... ? J'étais curieuse certes mais il n'y'avait pas que ça. Je m'inquietais pour lui, au pire... je l'emmenais avec moi ! J'avais de la place dans mon dortoir.

Ce n'est pas que tout ça commençait à m'ennuyer ou quoique ce soit d'autre, mais je ne parvins pas à retenir un baîllement. Je n'avais pas beaucoup dormi, et commençais à le ressentir. Pour être honnête, là je n'avais qu'une chose en tête. Le canapé du salon. Oh que je l'aime ce canapé... Bon, j'avoue que je préfère le lit. Mais ça, c'est quand je suis Humain, pas en chien. Et c'est moi qui ait décidé de faire comme ça. Je ne sais pas pourquoi, peut-être pour marquer comme une différence... ? Après tout, la place d'un chien ce n'est pas dans un lit. Et puis si c'est pour mettre mes poils blancs partout, hein... Non merci.

Bref... Hum, qu'est-ce qu'elle disait ? Moi, vraiment gentil ? ... Peut-être bien. Sûrement trop, oui. Je devrais pouvoir m'endurcir, histoire d'être moins vulnérable, mais c'est plus fort que moi, je n'y arrive pas... Parfois je me dis que j'aimerais bien être comme Adam. Lui il n'hésite jamais à envoyer paître les gens qui l'agacent. A côté j'ai l'air d'une peluche. Et c'est ce que je suis, une grosse peluche. J'ai des crocs, mais je ne sais pas m'en servir. Tss, tu parles d'un homme...

« Dis moi Elemiah, y'a quelqu'un qui prend soin de toi quelque part ? »

Je clignai un peu des yeux, surpris par la question. Il faut dire qu'on ne me la posait pas souvent.

- Oui oui, ne t'inquiète pas. J'suis pas à la rue. Là, j'ai passé la nuit dehors parce que... Parce que je voulais oublier que l'homme que j'aime s'est envoyé en l'air avec une fille quelconque ? Sûrement une de ses élèves majeures, de surcroît ? ... Parce j'avais besoin de prendre l'air.

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J'étais contente de l'avoir croisé vraiment. Il avait egayé ma matinée morose par sa presence. Alors je ne pouvais que le remercier et m'inquieter pour lui . Et je posais une question, j'attendais la reponse, j'écoutais. Ça sonnait... étrange, et pas neccessairement convaincu, mais je m'étais déja assez melée de ses affaires non... ? Alors je souriais doucement en lui pat'pattant la tête.

« Je comprends. »

Et mon telephone se mit à vibrer et a vibrer encore, tant et si bien que je dégnais enfin le regarder. 4 appels en absence, 10 messages. Okay, j'avais peut être un peu abusé, mais soit. Ce qui me fit le plus réagir ce fut l'heure, et le fait que si je ne prennais pas le bateau, le prochain était en milieu d'aprés midi. Blasée. J'étais blasée... Et je me levais assez rapidement... En conservant tout de même mon attitude lasse.

« Je vais devoir te laisser Miah. Mais.. on se reverra ? Je veux dire. Je traine souvent par la. J'espere que tout ira bien pour toi. » Et doucement je me penchais vers lui, pour deposer un baiser sur sa truffe humide. Et je me mettais à courir en direction du bateau. Oups. Fallait pas arriver en retard, j'avais cours de... Ah ben merde je savais plus ! ... J'avais l'alcool qui remontait à l'idée de voguer, mais chut. Gardons bonne figure.