« Personne n'a de chance tous les jours. » [PV Isun]

S'il y une chose qu'Adam n'arrivait pas à déterminer, c'était de savoir sir les toilettes communes pour les professeurs et les élèves étaient une bonne chose. Certes, cela aurait permis d'y faire certaine chose, mais encore fallait il trouver la cuvette confortable, ce qui n'était pas son cas. Par ailleurs, on pouvait aussi y fumer en faisant passer ça pour l'acte d'un élève. Mais les bon coté s’arrêtaient la. Car à présent qu'il y était rentré, il ne pouvait que voir les urinoirs occupés. Il n'avait plus qu'à se battre avec une cabine. Pas le temps d'attendre qu'un des gamin termine. Il poussa la porte et rentra dans l'endroit étroit et referma derrière lui, poussant le verrou.
La chose accompli, il voulut en ressortir, naturellement. Mais le loquet lui resta dans les mains.

« … Sérieusement... ? »
Contemplant l'objet brisé, il resta quelques secondes sans rien dire puis tenta de déceler la présence des élèves. Bien entendu, ils étaient tous repartit... Forcément... Journée de merde. Restons calme. Que pouvait il faire ? Défoncer la porte ? On, risquait de lui demander un dédommagement... Appeler à l'aide ? Pourquoi faire, il n'y avait plus personne. Déclencher une alerte incendie à l'aide de papier et de son briquet ? Pourquoi pas ? Non, on ferait sortir les élèves et outre la panique que cela risquerait de provoquait, la direction risquait de ne pas apprécier.
Alors, prenant son mal en patience, il commença à taper sur la porte à intervalle régulier, attendant que quelqu'un rentre afin de l'envoyer chercher l'aide d'un autre professeur. Oh, pas celle du réparateur, c'était lui même... Comble... Non, il avait besoin de la présence d'un collègue ou au moins d'un élève pour justifier la destruction de la porte.

Attendant appuyé contre l'une des parois, il levant la tête et soupira. L'espace entre le plafond et la porte était trop étroit pour qu'il puisse s'y glisser. Il faudrait qu'il songe à demander la commande de porte plus basse... Ou de serrure moins fragile...

Un premier jour dans une académie, c'est l'occasion de se faire des amis, se faire respecter voir même de prouver son niveau. Mais après une longue traversée en bateau, l'appel des toilettes ne pouvait pas se faire attendre. Mais encore fallait-il les trouver. Une si grande académie doit bien cacher des toilettes quelque part. C'est seulement une heure après être entré dans l'académie qu'Isun trouva les fameuses toilettes tant convoitées.
Lorsqu'il rentra dans les toilettes, il entendit quelqu'un frapper contre la paroi d'une des cabines. Isun ne se préoccupa pas de ce bruit régulier et pris un urinoir au hasard pour uriner. Une fois l'acte accompli, il allait sortir mais il entendit un soupir. Ce soupir venait de la cabine où l'on entendait taper. Isun commençait alors à se demander pourquoi quelqu'un restait enfermé dans les toilettes à taper régulièrement sur la paroi.

-Vous avez un problème? demanda t-il d'une voix timide.

Pendant que tout le monde profitais du merveilleux buffet, Isun était là en train de parler à quelqu'un dans les toilettes. De plus, Isun commençait à avoir faim. Il se dit que finalement s'il voulait manger un minimum, il devait trouver la salle où y était servit le buffet. Et dans cette grande académie, ça n'allait pas être chose facile. Isun commença donc par se diriger vers la porte de sortie des toilettes.

Un bruit particulier et familier parvint aux oreilles d'Adam. Non pas celui de l'ouverture de la porte des toilettes mais celui d'un élève arrosant la froide céramique. Bien, étant donné qu'il ne pouvait pas ne pas avoir entendu les coups répétés contre la porte, il l'ignorait. Génial ! Enfin, il était peut être simplement particulièrement pressé... Qu'importe, s'il ne réagissait pas rapidement, la professeur de mathématiques aurait bien du mal à résister à la tentations d'envoyer un bon coup d'épaule dans cette fichue porte. Comme pour évacuer le stress et la colère, il soupira en entendant les pas s'éloigner légèrement. Ils s’arrêtèrent un instant puis reprirent en se rapprochant. Miracle ! Si tant est qu'il existe une quelconque entité pour le créer...

Une voix, une question. Évidentes, mais il ne fallait pas en attendre beaucoup d'un élève. Rare étaient ceux qui ne posait pas soit des questions stupides et évidentes, soit des questions n'ayant aucun rapport avec le sujet... Surtout que comme il préjugés de beaucoup sur ses élèves, quelques soit la nature de leur question elles étaient quasiment d'un des deux ordres précédent à ses yeux.
Il se retint de lui répondre que non, il n'avait pas de problème et qu'il faisait ça juste pour passer le temps, se disant qu'il y avait des gens que ce jeune homme le croit.

« Oui, un sérieux, la poignée est cassé et le verrou est bloqué. Tu pourrais me trouver un surveillant ou un professeur ? Histoire que je ne passe pas la journée enfermé ici ? »
et si tu ne le fait pas, je te retrouves et te colle trois heures de colles tout les soirs !

Spoiler:

Tiens donc, la personne était donc bloquée dans les toilettes. En plus d'avoir un effet comique, cela devait avoir un effet un petit peu gênant pour la personne qui se trouvait à l'intérieur. Isun regarda le loquet de l'extérieur et il vit que comme beaucoup de loquets, le côté extérieur possédait une fente comme les vis fendues. Avec cela, il était aisé d'ouvrir la porte en ayant quoique ce soit de solide, fin et rectiligne. Isun pensa tout de suite à un couteau. Il n'en avait pas sur lui mais il pourrait surement en trouver un.

-Je reviens vite!

Vite? Isun avait depuis longtemps perdu la notion du temps. C'est ainsi qu'il sortit des toilettes en marchant. Avec un peu de chance, il arriverait à la réception avant la fin de celle-ci. La-bas, il trouverait surement des couteaux ou au moins des fourchettes avec un manche assez fin. Mais encore fallait il qu'il trouve cette fameuse réception.
Après un certain temps, peut être dix ou vingt minutes, passé dans les couloirs, il arrive enfin à la réception qui venait tout juste de se terminer. Isun réussit à attraper le premier couteau qu'il vit sur une table et à l'emmener discrètement en le cachant dans sa veste. Si quelqu'un le voyait se balader en plein milieu des couloirs avec une arme blanche, il risquerait d'être sanctionné.
De retour au toilettes, après presque une heure d'attente, peut être un peu moins, peut être un peu plus, Isun pris le couteau et avec la lame fit pivoter le verrou.

« Je hais déjà ce gosse... »
Le « gosse » en question était partit depuis environ vingt minute. Vingt minute c'était très long pour trouver un professeur, trop long. Il était donc idiot au point qu'il en était incapable de reconnaître un adulte ? Adam claqua son pied contre la paroi opposé à celle contre laquelle il était adossée. Mais où était il passé ? Qu'attendait il pour se ramener ? Des pas dans le couloir se firent entendre. Enfin ! Ce n'était pas trop tôt... Non, la démarche était plus rapide et il n'y avait qu'une seule personne. Il lui avait envoyé quelqu'un ?

Une courte explication avec la personne lui apprit que non, elle passait là part hasard. A eux deux, il parvinrent à ouvrir la porte sans la défoncer, faisant sauter le verrou à l'aide d'un tournevis que le surveillant ne mis pas plus de cinq minutes à ramener au professeur bricoleur. Les merci distribué et de nouveau libre, Adam quitta les toilettes et revint quelques instant plus tard munis d'un verrou de rechange miraculeusement trouvé dans le stock des pièces commandés en trop grand nombre pour d’obscures réparation. Pour le coup, la prévoyance de l'administration était à bénir. Ainsi, il s’affaira pendant un certain temps à remonter un verrou neuf sur la-dite porte , répara au passage les dégâts causé par l’extraction du premier. Puis il quitta les toilettes, et croisa dans le couloir un jeune homme au cheveux blancs qui semblaient assez pressé.

Avec un sourire, il revint sur ses pas et observa appuyé contre l'embrasure de la porte, le jeune homme qui tournait la serrure dans le vide pour se retrouver face à une magnifique toilette libre et dépourvu de tout professeur à la déroute.

« Tu cherches quelques chose peut être ? »